Il s’agit d’une petite ile dont la forme se ressemble à une pieuvre de grosse tête et des tentacules spiraux. Au coeur de l’ile se trouve un grand lac rond comme un coeil de la pieuvre, cependant, on ne sait pas pourquoi son nom devient l’ile de l’oeil du dragon.

Notre famille arrive à Cam Pha pour atteindre le port de Vung Duc, après avoir demandé des renseignements à plusieurs habitants, les personnent qui attachent la vie à l’aquaculture dans la baie de Bai Tu Long , d’Halong, de Lan Ha… on n’a aucune réponse sur la question du nom de l’ile, les habitants ne connaissent pas les noms, ils ne savent que pour passer 20km, il faut prendre le bâteau en bois pendant plus d’une heure  pour arriver.

Après plus de 30 minutes en bâteau à grande vitesse, notre famille se débarque dans une plage isolée de forme demie lune, de 30m de long dont les trois directions sont bordées par les rochers. Tout le monde s’éclate de joie par la beauté savage et précieuse. Le propriétaire s’inquiète et demande si nous sommes surs de notre décision étant donné qu’il n’y a pas de l’eau douce, de réseau, d’habitants… Ce n’est pas approprié pour les campings selon lui. Biensur, cette inquiétude n’affecte pas du tout notre bonheur et curiosité d’explorer une nouvelle terre et du sentiment d’être des Robinsons en temps moderne. Les enfants crient de la joie et se précipitent à trouver la place à dresser le camping.

Nous décidons de nous installer dans une terre assez élevée où quelques patate-bords de mer s’étendent, bonne signe pour montrer que les marées ne peuvent pas atteindre, à l’ombre de grands arbres dernière nous qui surplombent.

Dès que nous surmontons un petit col touffu , le paysage féerique comme dans les contes apparait : il n’y a pas de terre sur l’ile mais uniquement un grand lac d’eau rond comme un gigantesque puits dont les bords en rocher s’étirent très haut. Les feuilages penchent tout près sur la surface d’eau. Particulièrement, l’eau émeraude si mystérieuse nous provoque les envies irresistibles de nous y baigner. Ce lac d’eau est implicitement communiqué à la mer, on peut même voir le fond du lac où les algues vivent abondamment.

Peut-être, c’était un spectaculaire rocher calcaire il y a des millions d’année avant, le temps et les vagues passent en l’érodant. Il ne reste plus de terre mais les rochers noirs solides se superposent l’un sur l’eau, les plantes d’ici sont ainsi très dures. On y voit une petite voie emmenant au lac qui n’apparait qu’à la descende des marées.

Le bâteau quitte le lac en nous laissant seuls sur l’ile isolée mais rien n’est plus fort que notre esprit joyeux et curieux. L’ile devient tout calme, ma grande-mère installe l’hamac sous les arbres avant de préparer le feu pour le déjeuner tandis que mes petits frères préparent les cannes à pêche, j’accompagne mes enfants à faire une promenade autour de l’ile.

Un bon déjeuner du barebecue à l’ombre des arbres sur une ile totalement sauvage et intacte, on peut entendre le chant des oiseaux et le murmure des vagues de la mer.

A l’après-midi, il fait peu froid, les enfants se contentent d’un baignade amusant sous le soleil doré. On a l’impression d’acquérir entièrement la plage, le feu de camp est allumé pour rechauffer et se défendre.

Le diner original des nouilles instantanées et du poulet grillé remplit nos estomac tout vide. Peu plus tard, les tonnerres nous paniquent depuis le large de la mer, le vent arrête de souffler, l’air est chaud et fort. Tout le monde a peur et ne sait que s’asseoir l’un près de l’autre autour du feu rouge. Malheureusement, sans crème anti-moustique, nous sommes violemment piqués par la masse de ces insects volants, ils sont tellement nombreux qu’on ne puisse pas s’en fuir. Les enfants sont rapidement demandés à rester dans la tente, ils ne doivent pas sortir jusqu’au lendemain matin. 

Le vent devient plus fort, la pluie commence à tomber. Tout le monde se précipite à entrer dans le camp et bloque toutes les cavités, même en tente, on peut entendre le son lourd des vagues, la monté des marées. Toutes les inquiétudes s’arrêtent à 2h du matin que nous pouvons alors dormir.

Vers 5h, les pluies s’arrêtent défintivement, le fond du ciel à l’Est commence à rougir de peu à peu. Le bâteau de sauvetage arrive dans 3h, nous attendons encore et essayons d’allumer du feu pour dégager des insects. A 8h pile, nous embarquons dans le bâteau et dison adieu à une aventure assez dure.

A mon retour, je suis certains d’y retourner mais il faut beaucoup mieux préparer : il faut au moins un réfuge plus solide lors des tempêtes, une barque pour découvrir l’ile, les longs vêtements et les produits anti-moustiques.

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